“Le monde est fait de sucre et de poussière”  - Alfred Döblin

Fin de l’hiver 2013, une douce grisaille nous entoure, les navetteurs vivent à un rythme modéré, les touristes sont à la recherche des symboles du passé. J’ai l’impression de vivre ici un lieu contenu que l’on savoure par nonchalance un peu comme chaque instant du présent qui s’allonge lorsqu’on a le temps de le percevoir.
Quant bien même l’expression artistique y est-elle réputée comme une deuxième nature, un certain sens de la retenue se garde de déplaire. La ville débonnaire, injurie le tempo effréné d’autres métropoles et semble envisager la cohabitation. Elle s’assume telle qu’elle, et présente un côté exemplaire qui ne transige pas avec la réalité.
Pour parler d’image, par le style que j’explore dans ces quinze photographies, je rends hommage, à la fragilité, l’évanescence et ma sempiternelle indécision qui me porte à croire que je vis dans un chaos entouré de chimères. Ces images sont le fruit d’un choix instable et nécessaire, entre devenir et passé, mais toujours crucial même si j’avance en tâtonnant et par petits pas….
Bruno D’ALIMONTE, 03/ 2013

Vous pourriez aimer aussi...

Back to Top