Avec l’assurance candide du tout-va-bien, je pourrais démarrer mon histoire de 10 images par un distributeur de cash perdu dans une zone euro bancale puis arroser mes doutes sous une douche azurée qui refuse de pleurer son isolement immobile. Pour suivre la piste, quelques vestiges automobiles rappellent un certain laisser-aller, sorte de nonchalance horizontale pour l’amorphe en manque de carburant.

Ces images sentent le blues, comme cette crise interminable rabattue depuis que je suis né; ces lâcher-prises photographiques à la nature tranquille, esquissent peut-être des soupçons d’ambition non atteints. Les questions, au demeurant, s’attarderont sur les causes ou sur une éventuelle complaisance à cet univers mou mais peut-être aussi sur la découverte de l’altérité et  l’empathie car ne vous trompez pas, les issues sont toujours provisoires et j’adore ça.

Bruno D’ALIMONTE, 05/2016
With the candid assurance of everything-is-all right, I could start my series of ten images with a cash machine lost in a wobbly euro zone, and water my doubts under a cerulean shower that refuses to mourn her frozen seclusion. To follow the trail, some automobile relics evoke an air of scruffiness, of horizontal nonchalance for an amorphous lack of fuel. These images transpire the blues, like this crisis unfolding endlessly since I was born; these photographic abandonments breathing tranquillity evoke perhaps ambitions or goals which are not reached or achieved. Questions will linger on the causes or on a possible indulgence in this soft universe but perhaps also on the discovery of otherness and empathy. And be not deceived : the outcomes are always provisional and I love that.
This series was taken during a trip to Corfu in October 2015 and is an extension of my work on traces of errors and fragilty.
Bruno D’ALIMONTE, 05/2016

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